Quelle reprise faut-il prévoir ?

Après notre intervention, nous re-cimentons l’ouverture. La reprise nécessaire peut alors dépendre de plusieurs paramètres.

1 . L’intervention a eu lieu au sol :

• Le carrelage, le marbre : pour pouvoir accéder au câble, nous avons besoin d’ôter un ou plusieurs carreaux, selon leur taille. Si les carreaux peuvent être « soulevés » sans être endommagés, nous le faisons afin qu’ils soient récupérables et puissent être reposés en lieu et place. Dans le cas inverse, au moins un carreau sera cassé pour permettre le piquage du béton qui enrobe le câble. Il est alors préférable de disposer de carreaux de rechange. Quoi qu’il en soit, nous en discutons préalablement aux travaux.

• Les revêtements moquette ou lino : si l’endroit à ouvrir est suffisamment proche d’un mur, le revêtement est décollé dans la mesure du possible. Si cela n’est pas possible, une incision est pratiquée dans le revêtement. Notre bouchage étant à fleur de dalle, les parties incisées pourront être recollées, notamment dans le cas de revêtements épais.

• Autres types de surface : nous en discutons avant travaux pour déterminer la meilleure solution.

2 . L’intervention a lieu au plafond :

• Le plafond blanc : nous rebouchons l’ouverture presque à fleur de dalle, pour permettre l’intervention de lissage par le peintre dans les meilleures conditions. Le plafond sera ensuite repassé au blanc.

• Autres cas de figure : si le plafond a reçu un flocage, ou un habillage, etc, nous en discutons avant travaux pour minimiser les reprises nécessaires.

Typologie des défauts

En général, les technologies utilisées pour produire du chauffage par câble fournissent des produits très robustes. La cause des défauts est donc la plupart du temps extérieure, ou liée aux conditions de mise en œuvre.

1 . L’enrobage :

Les câbles situés en chape de dallage nécessitent d’être enrobés de béton dosé à 350 kg. Le béton doit venir au contact du câble, et il doit être « vibré » pour ne pas ménager de poche d’air. En effet, en fonctionnement normal, le câble dissipe sa chaleur à travers le béton, et la restitue de part et d’autre de la dalle. Or dans une poche d’air, la chaleur reste au contact du câble et peut le faire surchauffer à cet endroit précis : l’un des fils qui conduit le courant se dilate, traverse l’isolant plastique qui le sépare des fils d’acier tressés raccordés à la terre, et les touche, ce qui déclenche le dispositif de protection, c’est-à-dire le disjoncteur qui alimente le câble.

Outre la poche d’air, le câble sera sensible au contact avec une plaque de polystyrène, par exemple, qui a potentiellement le même effet.

Certains câbles de conception ancienne, pourvus d’un isolant minéral et d’une gaine de cuivre raccordée à la terre, résistent très longtemps au mauvais enrobage, mais se détériorent au fil du temps.

2 . L’écrasement :

En cours de chantier, beaucoup de corps de métier interviennent dans la construction d’un bâtiment. Il peut arriver que le câble subisse un dommage entre le moment où il est posé, et le moment où la dalle est coulée. Si la blessure est conséquente, la mise en défaut peut dès lors intervenir de manière aléatoire, à plus ou moins long terme. L’écrasement a des causes multiples, parmi lesquelles le passage répété d’une brouette en charge, ou le serrage d’un collier métallique de fixation, ou encore un coup de pelle au moment du coulage.

Certains types de câbles, ayant une fonction plutôt rayonnante qu’accumulative, sont placés en chape maigre. Ils sont également sensibles à l’écrasement.

3 . Le percement :

Le percement est le cas de blessure accidentelle typique, c’est l’une des plus grandes causes de défauts.

Il peut arriver par exemple que le câble, sensé passer à plusieurs centimètres de la surface inférieure du plafond, ne passe en réalité par endroits qu’à quelques millimètres. L’artisan constructeur, ou l’occupant du logement, pensent pouvoir effectuer un trou dans la dalle en calant leur perceuse, et touchent le câble.

Il peut arriver aussi que le câble soit touché suite au positionnement d’un rail de cloison, ou suite à la fixation d’un lustre, d’une tringle à rideaux, d’un tasseau, etc.

> Dans le cas d’une expertise, la nature du défaut permet à l’Expert de se prononcer sur la ou les responsabilités engagées.